Détails du testing : Réflexes Pupillaires

Examen Préalable

Nom du Test : Réflexes Pupillaires

Méthodologie du Test :
La mesure des réflexes pupillaires est rapide et indispensable : elle permet de détecter toute anomalie et signe précurseur d'un problème pathologique grave, parfois difficilement décelable avec des tests de dépistage courants.


Elle permet de mettre en évidence des anomalies au niveau :
* des muscles iriens
* des voies afférentes oculaires (rétine / nerf optique / bandelettes optiques / chiasma...)
* des voies efférentes (chemin retour de l'information : du cerveau vers la rétine)
* du système nerveux autonome (SNA = voie parasympathique et sympathique)
* vasculaire

Les tests pupillaires sont au nombre des 5 :
* Taille et forme des pupilles
* Réflexe photomoteur direct
* Réflexe photomoteur consensuel
* Réflexe photomoteur alternant
* Réflexe pupillaire au près

La mesure des diamètres pupillaires se fera sans la compensation du sujet sauf cas particulier.

Taille et forme des pupilles :

La mesure du diamètre pupillaire se fait à l'aide d'un réglet millimétré.

Les diamètres pupillaires doivent être mesurés à la lumière et à l'obscurité, en horizontal et en vertical. La mesure à l'obscurité requiert une lampe à ultraviolets (type lampe de Burton).

- Normes :
Les pupilles doivent être identiques entre elle, à la lumière et a l'obscurité. Le diamètre à l'obscurité sera supérieur à celui mesuré en lumière normale.
Les pupilles doivent être rondes et régulières.

- Résultats :
Une différence de taille entre les diamètres pupillaires à la lumière et l'obscurité est appelée anisocorie pathologique et pourra avoir deux origines :
- une atteinte des voies efférentes du parasympathique ou du sympathique
- une affection d'un muscle irien

Si l'anisocorie augmente à l'obscurité, l'anomalie viendra du dilatateur et/ou de la voie sympathique.
Si l'anisocorie augmente à la lumière, l'anomalie viendra du sphincter et/ou de la voie parasympathique.

Le réflexe photomoteur direct :

Le réflexe photomoteur direct teste la constriction de la pupille éclairée. Il met en évidence un défaut de la voie afférente.

- Procédure :
La pièce doit être éclairée de façon homogène.
On commence par éclairer la pupille droite et on observe la réponse de cette dernière à la lumière. Il faut chercher à éclairer l'aire maculaire, il faut éviter toute illumination par la côté. On procédera ensuite de même avec l'oeil gauche.
Il est impératif de tester le réflexe photomoteur direct 2 à 3 fois sur les deux yeux pour confirmer le résultat.

La Cible est une lettre d'acuité visuelle en vision de loin, suffisamment petite pour que le sujet ait une fixation précise afin d'éviter les saccades oculaires du sujet.

Phraséologie :
"Fixer constamment cette lettre. Je vais vous éblouir légèrement, prévenez moi si la lumière vous gène de trop."

- Norme :
La pupille réagit à la lumière de la façon suivante :
* une constriction initiale
* une redilatation partielle
* un hippus physiologique (petites oscillations qui correspondent à une équilibre normal entre le sympathique et le parasympathique.

Toute réponse anormale devra être considérée comme un trouble pathologique provenant du muscle constricteur ou l'absence de réponse de la voie afférente.

Le réflexe photomoteur consensuel :

Le réflexe photomoteur consensuel teste la constriction de la pupille non éclairée. Il met en évidence un défaut de la voie efférente.

- Procédure :
La pièce doit être éclairée de façon homogène.
On commence par éclairer la pupille droite et on observe la réponse de cette dernière à la lumière. Il faut chercher à éclairer l'aire maculaire de l'oeil non testé, il faut éviter toute illumination par la côté. On procédera ensuite de même avec l'oeil gauche.

La Cible est une lettre d'acuité visuelle en vision de loin, suffisamment petite pour que le sujet ait une fixation précise afin d'éviter les saccades oculaires du sujet.

Phraséologie :
"Fixer constamment cette lettre. Je vais vous éblouir légèrement, prévenez moi si la lumière vous gène de trop."

- Norme :
La stimulation lumineuse de l'oeil droit, doit entraîner une réponse similaire sur l'oeil gauche grâce à la voie efférente. Les constatations doivent donc être identiques lors du réflexe photomoteur direct et consensuel :
* une constriction initiale
* une redilatation partielle
* un hippus physiologique (petites oscillations qui correspondent à une équilibre normal entre le sympathique et le parasympathique.

Toute réponse anormale devra être considérée comme un trouble pathologique efférente.

Le réflexe photomoteur alternant :

Le réflexe photomoteur alternant met en évidence un défaut de la voie afférente.

- Procédure :
La pièce doit être éclairée de façon homogène.
On commence par éclairer la pupille droite et on observe la réponse de cette dernière à la lumière.
L'examinateur éclaire l'oeil droit puis l'oeil gauche alternativement plusieurs fois de suite. Chaque pupille doit être éclairée durant environ 1 seconde, le passage de l'oeil droit à l'oeil gauche doit être très rapide. Le stylo lampe doit être orienté face à l'aire maculaire, de façon symétrique sur les deux yeux pour que la comparaison puisse être valable.

La Cible est une lettre d'acuité visuelle en vision de loin, suffisamment petite pour que le sujet ait une fixation précise afin d'éviter les saccades oculaires du sujet.

Phraséologie :
"Fixer constamment cette lettre. Je vais vous éblouir légèrement, prévenez moi si la lumière vous gène de trop."

- Norme :
On ne doit pas observer de dilatation de la pupille au passage de la lumière. Les diamètres pupillaires doivent rester de la même taille quand ils sont éclairés alternativement d'un oeil à l'autre.

Le réflexe pupillaire au près :

Le réflexe pupillaire au près se matérialise par une contraction de la pupille en vision de près comparé à la vision de loin.

Procédure :
Le sujet porte sa compensation, il va devoir passer alternativement de la vision de loin à la vision de près.

Cible :
Le sujet fixe une lettre en vision de loin (d'une ligne d'acuité visuelle inférieure à la meilleure acuité du plus mauvais oeil) puis passer sur une lettre en vision de près (lettre ayant les mêmes caractéristiques que celles de vision de loin), afin d'avoir une stimulation correcte de l'accommodation

Phraséologie :
"Vous aller fixez quelques secondes la lettre isolée au loin, puis lorsque je vous le dirai, vous regarderez tout de suite en vision de près sur cette petite lettre sur laquelle vous devrez faire la netteté."

Norme :
Il doit être observé une contraction pupillaire en vision de près.


Pupille de Marcus Gunn :

Un oeil atteint par une affection afférente aura une constriction plus faible à la lumière, comparé à l'autre. Etant donné que la voie efférente est bonne, cet oeil aura le même diamètre pupillaire que l'oei adelphe, lorsque ce dernier sera éclairé. C'est seulement au passage de la lumière sur l'oeil ayant le problème que l'observateur pourra voir une "pseudo" dilatation de la pupille de l'oeil atteint. Ce défaut est appelé Pupille de Marcs Gunn.
Les raisons de suspecter une pupille de Marcus Gunn sur un oeil seront :
- une baisse de l'acuité visuelle
- une baisse de la vision des couleurs
- un défaut de champs visuel ou un traumatisme.

Lorsque les tailles des pupilles sont normales et que tous les réflexes pupillaires sont normaux, on peux écrire :
PERRLA = Pupilles Egales, Rondes et Réactives à la Lumière et à l'Accommodation.

 

Dernière mise à jour le 06-04-2017 à 15:24.